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Les goitres plongeants : aspects épidémiologiques, cliniques, radiologiques et thérapeutique - 09/01/24

Doi : 10.1016/j.rmra.2023.11.236 
S. Bentaleb , W. ElKhattabi, C. Chahboune, N. Bougteb, H. Arfaoui, H. Jabri, H. Afif
 Service de pneumologie, hôpital 20 août 1953, CHU Ibn Rochd, Casablanca, Maroc 

Auteur correspondant.

Résumé

Introduction

Un goitre plongeant (GP) est tout goitre dont la limite inférieure n’est pas palpable en position chirurgicale. D’autres tumeurs cervicales plongeantes dans le médiastin peuvent être confondues avec un GP. Les risques majeurs sont la compression de l’œsophage, des vaisseaux sous-claviers, et de la trachée avec détresse respiratoire aiguë, mettant en jeu le pronostic vital du patient.

Méthodes

Le but de ce travail est d’étudier les caractéristiques cliniques, radiologiques et thérapeutiques des GP.

Notre étude est rétrospective portant sur 18 cas de GP ayant consultés au service de maladie respiratoires de l’hôpital universitaire de 20 Août sur une période de 23 ans étalée entre janvier 2000 et août 2023.

Résultats

L’âge moyen était de 70 ans avec une légère prédominance du sexe féminin (56 %) et un sex-ratio H/F de 0,8. Le tableau clinique était fait surtout de signes compressifs dominés par la dysphonie et la dyspnée retrouvées dans 11 et 6 cas respectivement. Deux cas de dysthyroïdie étaient notés. Le goitre a été palpé chez 13 malades. La radiographie thoracique faite chez tous les malades avait décelé un élargissement médiastinal dans 94 % des cas et une déviation trachéale dans 55 % des cas. Le scanner cervicothoracique réalisé dans 11 cas montrait un goitre à développement médiastinal antéro-supérieur dans tous les cas. La thyroïdectomie totale par voie cervicale était le traitement de choix chez 95 % des cas. L’examen histologique des pièces opératoires n’a relevé aucun signe de malignité dans 89 % des cas et un seul cas de carcinome papillaire.

Conclusion

Le goitre plongeant représente une pathologie thyroïdienne relativement rare. Le scanner cervicothoracique représente le gold standard pour l’étude et la confirmation du diagnostic du GP ainsi que pour l’attitude thérapeutique. L’indication chirurgicale est toujours impérative devant le risque vital qu’il pose.

Le texte complet de cet article est disponible en PDF.

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© 2023  Publié par Elsevier Masson SAS.
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Vol 16 - N° 1

P. 123-124 - janvier 2024 Retour au numéro
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